Kaija Saariaho (née le 14 octobre 1952) est une compositrice finlandaise.
Elle est née à Helsinki et y a étudié la musique à l'Académie Sibelius. Elle a ensuite étudié à Fribourg-en-Brisgau (avec Brian Ferneyhough et Klaus Huber) et à l'IRCAM à Paris. Kaija Saariaho s'est enthousiasmée pour la musique spectrale et Tristan Murail et Gérard Grisey ont été pour elle une vraie révélation. Petals, pour violoncelle solo ou avec électronique illustre cette problématique du timbre basé sur la matière même du son. Nombre de ses pièces utilisent des ressources électroniques en plus des instruments traditionnels ; Nymphéa (Jardin secret III) (1987), par exemple, est pour quatuor à cordes et électronique en direct. Elle a reçu le Prix Italia et, en 1989, le Prix Ars Electronica, ainsi que des commandes du Lincoln Center pour le Kronos Quartet, et de l'IRCAM pour l'Ensemble intercontemporain, et a été le sujet d'un projet collaboratif pan-Européen dans la création d'un CD-ROM Prisma, centré autour de son œuvre. Elle est l'auteur de deux opéras : L'Amour de loin (2000) et Adriana Mater (2006). La même équipe a collaboré pour ces opéras : le librettiste en est Amin Maalouf, le metteur en scène Peter Sellars, ils ont été dirigés par Esa-Pekka Salonen. Kaija Saariaho a beaucoup écrit pour le violoncelle, et l'utilise de manière novatrice, en jouant notamment sur la texture grâce à l'électronique et des techniques de jeu inventives (variations de pression et d'inclinaison de l'archet...). Sa proximité avec le violoncelliste finlandais Anssi Karttunen, qui a créé plusieurs de ses œuvres, a sans doute contribué au développement du travail de Kaija Saariaho sur le violoncelle. Elle dit elle même : « Le violoncelle est mon instrument préféré, c'est du moins ce que je crois parce que j'y reviens régulièrement. Qu'il existe des violoncellistes remarquables qui ont toujours été prêts à coopérer avec moi n'a pu que contribuer à cet état de fait. Kaija Saariaho, Paris 2005 »
source : wikipédia