Artie Shaw, de son vrai nom Arthur Jacob Arshawsky, est un clarinettiste et chef d'orchestre de jazz américain, né le 23 mai 1910 à New York et mort le 30 décembre 2004 à Los Angeles. En 1929, on le retrouve à New York où il mène une intense activité de musicien de studio. On peut l’entendre un temps dans l’orchestre de Paul Whiteman. De 1934 à 1935, il délaisse la musique et se retire à la campagne pour se consacrer à la littérature.
En 1936, il forme son propre orchestre de jazz et de danse qui se produit au début sans grand succès. La situation s'améliore à partir d’avril 1937. Avec un orchestre remanié Artie Shaw commence à connaître la gloire. En 1938, il enregistre son premier “hit” : “Begin the beguine” de Cole Porter. De mars à novembre 1938, Billie Holiday performe comme chanteuse de l’orchestre, ce qui, à une époque où la tension générée par la ségrégation raciale devient importante, ne va pas sans créer d'incidents (voir l’autobiographie de la chanteuse : “Lady sings the blues). La populariré de l’orchestre atteint alors son apogée et il est devenu le principal rival de celui du “roi du swing” Benny Goodman. Pourtant Artie Shaw, une deuxième fois se retire du monde de la musique pour s’installer à Mexico. En 1940, année où il épouse l’actrice Lana Turner, il reconstitue un orchestre qui lui aussi enchaîne les hits (“Frenesi”, 1940). En parallèle, il se produit avec une petite formation atypique, les “Grammercy Five” (avec parfois Johnny Guarnieri au clavecin). En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Marine. Il dirige un orchestre destiné à entretenir le “moral des troupes” du Pacifique.
De retour à la vie civile en 1944, il met sur pied un orchestre, pour une fois exclusivement “de jazz”, où s'y produisent Roy Eldridge, Herbie Stewart, Dodo Marmarosa et Barney Kessel. Durant les années 50-60, il dirige divers orchestres de taille et de qualité variables, dont une version “modernisée” des “Grammercy Five” (1953-1954). A la fin des années 60, il abandonne une nouvelle fois la musique pour devenir producteur de films et de pièces de théâtre. Il se retire à Lakeville (Connecticut). Il se produit encore de temps en temps comme musicien (par exemple à la tête d’une grande formation en 1985, ou à Londres en 1992 pour diriger son “Concerto pour clarinette”. En 2004, il a été honoré par un lifetime achievement Grammy Award. Il meurt le 30 décembre de la même année. Artie Shaw a aussi poursuivi une petite carrière d’écrivain; outre sa biographie (“The trouble with Cinderella : an outline of identity”, 1952) il a écrit un recueil de nouvelles (“I love you, I hate you, drop dead !”, 1965). Shaw, brillant clarinettiste, d’ailleurs plus “bête de scène” que grand jazzman, est aussi l’auteur d’une méthode de clarinette (“Clarinet method : a school of modern clarinet technic”). Moins anecdotiquement, Artie Shaw apparaissait aussi comme un homme de convictions qui a toujours milité contre la ségrégation raciale. Outre pour sa carrière artistique, Artie Shaw est connu pour avoir défrayé la “press people” par ses conquêtes féminines : Lana Turner, Ava Gardner, Evelyn Keyes, Kathleen Winsor, Elisabeth Kern...
source : wikipédia