Fils d’un enseignant et d’une poétesse, il entra à l’âge de 11 ans au Conservatoire de Paris en 1919, où il eut comme professeurs notamment Maurice Emmanuel, Marcel Dupré pour la composition et l’orgue et Paul Dukas pour la composition et l’orchestration. Il devint organiste à l’église de la Trinité à Paris à l’âge de 22 ans et composa de très nombreuses œuvres pour cet instrument. Il se maria une première fois en 1932 avec Claire Debois, une violoniste qui termina ses jours dans un hôpital psychiatrique. En 1940, il fut prisonnier de guerre en Allemagne (Stalag VIII-A) et composa durant son séjour son Quatuor pour la fin du Temps. La première fut donnée dans le camp le 15 janvier 1941 par un groupe de musiciens prisonniers. Messiaen fut libéré en mars 1941 et retourna enseigner à Paris. Il y rencontra une jeune élève, Yvonne Loriod, qui devint la première et la principale interprète de ses œuvres pour piano. Après le décès de sa première épouse en 1959, il épousa Yvonne Loriod en 1961. Au Conservatoire de Paris, sa classe d'analyse musicale, de renommée mondiale, devint officiellement classe de composition, en 1966. Il a eu parmi ses élèves Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Iannis Xenakis, Tristan Murail, Gérard Grisey, Kent Nagano et George Benjamin.
Le langage musical d'Olivier Messiaen ne peut vraiment être rattaché à une école particulière - même si Messiaen a fait partie du groupe « Jeune France » avec André Jolivet, Jean Yves Daniel-Lesur et Yves Baudrier. Il fut titulaire du grand-orgue de l'église de la Trinité jusqu'à sa mort et Naji Hakim lui succéda.
Parmi les éléments caractéristiques, on trouve :
la couleur : même si pour le commun des mortels on peut prendre cela comme une métaphore de l’harmonie et du timbre, Messiaen disait avoir une perception visuelle des sons ;
les chants d’oiseaux qu'il enregistrait et transcrivait lui-même, en faisant des recueils complets (catalogue d’oiseaux pour piano) mais aussi en y faisant référence dans ses autres œuvres ;
les rythmes dont les rythmes hindous, auxquels il fait subir des transformations qui rappellent celles que les contrapuntistes appliquent aux hauteurs : augmentation, rétrogradation, miroir, etc. ;
les « modes à transposition limités », gammes de notes dont la composition n’est pas changée par une transposition à la tierce mineure (3 transpositions) ou à la tierce majeure (4 transpositions) ou à la quarte augmentée (6 transpositions), alors qu’une gamme habituelle possède douze transpositions possibles toutes différentes ;
l'inspiration chrétienne d'un très grand nombre de ses œuvres, selon lui, la source d'inspiration la plus essentielle.
Source : wikipédia