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 Alessandro Scarlatti (1660 1725)

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calbo
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Alessandro Scarlatti (1660 1725) Empty
MessageSujet: Alessandro Scarlatti (1660 1725)   Alessandro Scarlatti (1660 1725) Icon_minitimeMer 18 Avr - 11:06

Né à Palerme le 2 mai 1660, décédé à Naples le 22 octobre 1725.
Alessandro Scarlatti consacra au théâtre de la plus grande partie de son activité musicale, composant plus de cent vingt pièces qui comprennent des œuvres originales, des arrangements à partir d'autres compositeurs (pastiches selon la terminologie du XVIIIè siècle) et enfin des remaniements de ses propres compositions. Scarlatti composa assez peu de musique instrumentale, mais s'introduisit avec autorité dans l' « l'instrumentalisme » baroque italien, aux côtés d'auteurs contemporains qui n'étaient pas de sa génération, certains étant plus âgés comme Arcangelo Corelli et surtout Bernardo Pasquini, de plus de vingt ans son aîné. Ces deux musiciens œuvrèrent respectivement à Rome dans le domaine des instruments à cordes et des instruments à clavier, et entretinrent toujours d'amicales relations avec Scarlatti. D'autres musiciens étaient au contraire plus jeunes que lui, comme cette génération d'auteurs vénitiens spécialisés dans les différents genres de concertos, de Tomaso Albinoni à Antonio Vivaldi et aux deux frères Marcello. Le seul compositeur de sa génération fut Giuseppe Torelli. Ces précisions permettent de mieux cerner la situation particulière de la musique instrumentale de Scarlatti, partagée, comme celle de Torelli, entre tradition et modernité. Les 12 Sinfonie di concerto grosso furent commencées, selon une indication portée sur le manuscrit conservé au British Museum de Londres, le 1er juin 1715, à une époque où Alessandro Scarlatti, en fin de carrière, jouissait à Naples d'une grande considération. Il faut rappeler que Corelli avait publié l'année précédente le recueil des douze Concertos grossos op.6, considérés comme un modèle de la littérature pour ensemble d'instruments à cordes baroques. Dans le même genre était apparu en 1709 le recueil des Concertos grossos op.8 de Torelli, qui marquait déjà une modernisation du modèle « corelien ». Enfin, Vivaldi publiait en 1711 le recueil de l'Estro armonico op.3, favorablement accueillie par l'Europe musicale, et, l'année suivante, un autre recueil de douze concertos, La Stravaganza op.4, dans lequel le progressisme de Torelli apparaissait désormais comme un fait accompli. Il faut souligner en outre, les recueils de Torelli et Corelli, tous deux publiés après la mort des compositeurs, regroupèrent des travaux qui circulaient déjà depuis longtemps sous forme de manuscrits et au cours d'exécutions publiques et privées. De la même manière, les concertos de Vivaldi op.3 et 4 furent imprimés après un long parcours à travers le répertoire violonistique vénitien. En réalité, Scarlatti affronta la musique instrumentale avec au moins une décennie de retard sur sa propre génération Il était même en retard par rapport à la génération suivante, représentée par Vivaldi. Ses modèles restent ceux de la fin du XVIIè siècle, et les 12 Sinfonie sont des compositions écrites dans un style savant, dans lequel se manifeste l'aspect précieux et recherché que l'on retrouve dans d'autres occasions. Les six concertos furent édités à Londres en 1740, soit quinze ans après la disparition du compositeur. Le recueil était ainsi présenté: VI Concertos in seven parts, for two violins & violoncello obbligado, with two violins more a tenor & thorough bass, Compos'd by Sir. r Alexander Scarlatti, Publish'd by His Majesty's Royal Licence, London, Printed for et sold by Benjamin Cooke at the Golden Harp in Newstreet Cov / t Garden; il s'agit de six concertos grossos pour cordes de selon le modèle classique italienne, avec le concertino formé les de deux violons et d'un violoncelle, et le tutti composé de quatre parties (deux violons, alto et basse continue) parfois doublées ou, selon la terminologie musicale de l'époque, di ripieno. Dans ces deux recueils se trouve la majeure partie des concertos d'Alessandro Scarlatti. Il remania également, sous forme de sonate à quatre, quatre des six concertos édités en Angleterre ; les manuscrits se trouve à Münster, dans le fonds appartenant au musicien et bibliophile l'abbé Fortunato Santini, qui vécut à Rome entre 1778 et 1862 environ. Une autre série de composition dispersées concerne la flûte, à laquelle Scarlatti consacra deux suites, trois sonates et sept autres sonates regroupées, avec des sonates analogues d'auteurs différents, dans un manuscrit du XIXè siècle, mais daté de 1725. Les sonates exigent un ensemble formé d'une flûte soliste, de deux violons et d'une basse continue, qui n'a rien de commun celui de la sonate pour soliste ni avec celui de la sonate baroque à trois. Scarlatti aurait composé ces sonates au lendemain d'une rencontre avec le célèbre flûtiste allemand Johann Joachim Quantz. Pour ce qui est des compositions pour instruments à clavier (clavecin, orgue ou clavicorde), il faut y voir plutôt qu'une compétition avec son fils Domenico, l'influence de Pasquini, ce musicien et perpétua à Rome la tradition de Frescobaldi jusque dans les dix premières années du XVIIIè siècle. Dans cette perspective, très traditionaliste, s'inscrivent 7 Toccate per cembalo (dont certaines sont suivis d'une seconde section, comme la Courante à la suite d'une quatrième, les Fugues à la suite d'une cinquième et la sixième, et le Largo e Allegro à la suite de la septième), les 10 Partite sopra basso obbligado, les dix compositions qui forment le Primo e Secondo libro di toccate, le Due Sinfonie per cembalo, la Toccata per studio di cembalo (1716) et les Variazioni sopra "la Folia" rappelant les variations sur le thème placées par Corelli en guise de conclusion à son opus 5. Il s'agit en fait de composition à mi-chemin entre l'architecture parfaite de Corelli et le savant contrepoint de Frescobaldi (1583-1643), véritable dix années de la littérature pour orgue et clavecin du XVIIIè siècle italien.
Rome était le centre musical le plus illustre de la péninsule, quand Alessandro Scarlatti y arriva à l'âge de douze ans, en 1672 . Il semble qu'il aurait eu pour maître le créateur de l'oratorio Giacomo Carissimi (1605 - 1674). Il semble en fait peu probable que le jeune Scarlatti, à peine arrivé de Palerme ait pu être accueilli par le plus célèbre musicien romain. L'hypothèse la plus vraisemblable est que Scarlatti aurait été l' élève d'un modeste compositeur Antonio Foggia, fils du célèbre maître de chapelle à S. Maria Maggiore, Francesco Foggia (1604- 1888). Quand Antonio fût nommé assistant de son père, il proposa son poste de maître de chapelle à S. Girolamo della Carita à Scarlatti, qui était alors âgé de vingt ans : ce fut le premier poste officiel du jeune compositeur. Il se fit bientôt connaître les grands mécènes de la musique, notamment de la reine Christine de Suède, des cardinaux Pamphili et Ottoboni et du prince Lorenzo Colonna que l'on appelait le connétable Colonna. En février 1679, le jeune Scarlatti put faire ses débuts avec Gli equivoci nel sembiante, et donner six autres opéras en l'espace de quatre ans.Entre-temps, il s'était également consacré au genre sacré en faisant exécuter trois oratorios à l'Oratorio del Crocifisso, une Passione secondo Giovanni et l'oratorio Agar e Ismaele esiliati (ce dernier, exécuter 1683), et l'opéra Il Pompeo (représenté la même année), qui sont les œuvres essentielles de la production de jeunesse de Scarlatti. En très peu de temps, Scarlatti s'affirmait ainsi comme l'un des plus grands musiciens présents à Rome, suscitant l'admiration de toute l'aristocratie, en particulier de la reine Christine qui le nomma maître de chapelle, n'hésitant pas à braver les interdictions papales au mettre en scène les spectacles du jeune compositeur.
De 1684 à 1702, l'activité d'Alessandro Scarlatti se déplaça à Naples, qu'il ne quitta plus par la suite excepté de 1702 à 1708, quand il se rendit à Florence, Venise et et Rome, sans y obtenir d'ailleurs un grand succès. En 1707, Naples passa de la domination espagnole à celle de l'Autriche. L'année suivante, un vice- roi autrichien le cardinal Vicenzo Grimani, réintégra Scarlatti dans sa charge de maître de la chapelle royale, qu' il avait laissée vacante. Une telle charge lui avait été été confiée en 1684 par un vice-roi espagnol, le marquis del Caprio. Ce long état de service fit de Scarlatti et de le chef de file de l' école musicale napolitaine. À partir de 1683, les impresarios du plus grand théâtre de Naples, le San Bartolomeo s'intéressèrent. La même année, il débuta au Palais royal de Naples avec l'Aldimiro o vero vero Favore per favore. Au cours des années suivantes, il continua son activité, sans toutefois perdre le contact avec le milieu romain, qui reprit en spectacle deux de ses opéras : La Rosmene o vero l'Infedelta et Clearco in Negroponte, ainsi que quelques oratorios. Les cachets qu'il touchait à Naples ne suffisant la à subvenir aux besoins de sa nombreux progéniture,Scarlatti répondit en 1688 à la commande du grand-prince de Toscane Ferdinand de Médicis d'un opéra, La serva favorita, qui fut représenté dans le palais de Pratolino. En outre, en 1689, il fut nommé professeur au conservatoire de S. Maria Di Loreto, mais fut licencié peu de temps après pour cause d'absentéisme, dû à ses différentes activités musicales et à son peu de goût pour l'enseignement. À Rome, la situation devenait également critique : en 1689 moururent Innocent XI et deux autres mécènes importants, le connétable Colonna et la reine Christine. Le seul point positif fut l'accession au pontificat de l'oncle du cardinal Pietro Ottoboni sous le nom d' Alexandre VIII; mais déjà en 1691, à Alexandre VII succédait Innocent XII Pignatelli, qui fit abattre le beau théâtre romain Tor di Nona. Le situation s'améliora cependant en 1696, quand le vice-roi de Naples fut remplacé: au comte de Santo Stefano succéda l'ex-ambassadeur espagnol à Rome, le marquis de Cogolludo, qui, pour la circonstance, fut nommé duc de medinaceli. Alessandro Scarlatti fit représenter au théâtre San Bartolomeo quelques-uns de ses chefs-d'œuvre: Il Pirro e Demetrio (1694); La caduta de' Decemviri (1697); Gl'inganni felici (1699); l'Eraclea (1700); Tito Sempronio Gracco (1702), parfois sur des livrets d'auteurs remarquables tels que Silvio Stampiglia et Apostolo Zeno. En 1696, il donna au théâtre Capranica de Rome le fameux Flavio vio Cuniberto. Scarlatti mit ensuite tous ses espoirs dans un nouveau mécène Ferdinand de Médicis, et lui écrivit pour lui exposer sa conception esthétique de l'opéra, à une époque justement où il venait de terminer la composition de Lucio Manlio, qu'il considérait comme la plus réussie de ses oeuvres théâtrales. Au fait, au théâtre de Ferdinand, dans la villa de Pratolino, se succédèrent, après la reprise en 1702 de Flavio Cuniberto, plusieurs opéras : en 1703 Arminio, en 1704 Turno Aricino, en 1705 Lucio Manlio et en 1706 Il Gran Tamerlano. À partir de l'année1708, et ce jusqu'à sa mort, le compositeur vécut à Naples, honoré tel un dieu.Au cours de cette dernière période de sa vie, ses opéras furent représentés à Naples et à Rome, et Scarlatti s'intéressa à la composition de musique sacrée. Scipione nelle Spagne (1714) et Il Tigrane (1715) furent mis en scène au théâtre San Bartolomeo de Naples; .Telemaco (17en18), Marco Attilio Regolo (1719) et La Griselda (1721) furent représentés à Rome, au théâtre Capranica; en 1720, il composa sa Messe, que le grand spécialiste de Scarlatti Edward Dent, n'hésita pas à comparer à la Messe en si mineur de Bach. Les dernières années du compositeur se déroulèrent dans la paix et la tranquillité. Il mourut le 24 octobre 1725 et fut enterré au Monte Santo, dans la chapelle S. Cecilia.

source : http://membres.multimania.fr/musiqueclassique/compositeurs.htm
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