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 Arthur Honegger (1892 1955)

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calbo
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Arthur Honegger (1892 1955) Empty
MessageSujet: Arthur Honegger (1892 1955)   Arthur Honegger (1892 1955) Icon_minitimeSam 28 Avr - 10:48

Arthur Honegger est un compositeur suisse, parisien d'adoption (bien qu'il ait conservé toute sa vie la nationalité suisse), né au Havre le 10 mars 1892 et mort à Paris le 27 novembre 1955.
En 1911, deux ans après s'être inscrit au Conservatoire de Zurich, Honegger le quitte pour le Conservatoire de Paris, dans lequel il étudie le violon et rencontre Darius Milhaud et Jacques Ibert. Il est élève de Charles-Marie Widor et Vincent d'Indy. En 1918, il quitte le Conservatoire en ayant déjà composé des mélodies, son premier quatuor et un poème symphonique, Le Chant de Nigamon. Très attaché au renouveau du répertoire, il est influencé par Igor Stravinski, sur lequel il écrit un essai en 1939. Compositeur prolifique et désireux d'illustrer la transformation de la société, notamment par la technique ou le sport, Honegger écrit pour le théâtre, la radio et le cinéma aussi bien que pour la salle de concert : ballets, chansons, concertos, musique de chambre, musiques de films, opéras, oratorios, symphonies. En 1921, il connaît le succès avec le Roi David, pièce de René Morax, qu'il transforme en oratorio en 1924. Son œuvre la plus célèbre, créée en 1923, est Pacific 231, premier de trois mouvements symphoniques et dédiée à la locomotive à vapeur éponyme. Les deux autres mouvements du triptyque s'intitulent Rugby et Mouvement symphonique n° 3. Durant l'Occupation, refusant de quitter Paris, il réagit à la dégradation de la situation internationale en écrivant ses Trois Poèmes de Claudel, les Trois Psaumes et sa Symphonie n° 2 pour orchestre à cordes et trompette ad libitum. Composée en 1941, ses mouvements évoquent la mort, le deuil puis la libération. Sa Symphonie n° 3, intitulée liturgique, son oratorio Jeanne d'Arc au bûcher (1938) — d'après un texte de Paul Claudel — et son dramatique Roi David (1921) — initialement destiné au théâtre et transformé en oratorio en 1924 — soulignent la religiosité de ce compositeur protestant. Parmi ses œuvres qui ont le plus compté pour lui, il citait aussi Antigone (1926).
En 1953, il devient membre de l'Académie et est nommé Grand Officier de la Légion d'honneur l'année suivante. Outre la composition, il a été critique musical et professeur à l'École Normale de Musique de Paris. Il est également l'un des membres du groupe des Six, avec Georges Auric, Louis Durey, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre. Outre les Six, il a fréquenté Paul Claudel, Jean Cocteau, Max Jacob, Pierre Louÿs, Pablo Picasso, Erik Satie et Paul Valéry, dont certains lui ont fourni des sujets pour ses œuvres.
Arthur Honegger est un compositeur qui, au premier abord, paraît difficile à cerner à cause de la diversité de son œuvre, allant de la tonalité à l'atonalité (pour Antigone) en passant par la polytonalité, utilisant tous les registres, du quatuor à cordes à l'opéra, et respectant autant les acquis du passé que les apports de ses contemporains. Toute sa vie, il a été marqué par la double influence germanique (Ludwig van Beethoven, Jean-Sébastien Bach, Max Reger) et française (Claude Debussy, Florent Schmitt) ce qui marginalise davantage son œuvre. On ne peut pas lui attribuer un style ou une école, lui-même rejetant les systèmes de classification trop stricts. La diversité de la musique d'Honegger reflète la volonté de faire de la musique un moyen de communication. Pour respecter cette idéologie, il a souvent aspiré à une musique défaite de trop de formalisme, de trop de séduction et d'habitudes (Cri du monde, 1931). La crainte d'une surmédiatisation de la musique se reconnaît dans sa recherche d'une musique authentique, capable de porter un message, parfois philosophique (Symphonie liturgique, 1945). Désireux de se renouveler à chaque œuvre, il a exploré différents genres et techniques en s'intéressant tout autant à l'harmonie de Claude Debussy, à la rythmique d'Igor Stravinski, à la forme Beethovenienne, au génie d'Arnold Schönberg (en excluant le sérialisme) et même à la musique électronique. L'apparente simplicité de certains passages de sa musique doit être examinée dans le sens de l'objectivité. Il ne répugna pas à la complexité lorsque cela lui semblait nécessaire, comme dans Horace Victorieux (1926) ou dans ses symphonies. Comme d'autres artistes de son temps, tels Albert Camus, il cherche à émouvoir, notamment au travers d'œuvres religieuses dont la portée dépasse le cadre de la religion, ce qui explique le succès de Jeanne d'Arc au bûcher (1935) entre autres. Connu pour son humanisme, il a parfois émis des jugements sévères mais jamais durant son travail de critique. Au contraire, il a aidé les compositeurs des générations suivantes tels qu'Olivier Messiaen, dont il a confirmé après sa première écoute qu'il serait « l'un des plus grands compositeurs de son temps ».

source : wikipédia
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