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 Georges Brassens (1921 1981)

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calbo
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Georges Brassens (1921 1981) Empty
MessageSujet: Georges Brassens (1921 1981)   Georges Brassens (1921 1981) Icon_minitimeMer 2 Mai - 18:38

Georges Brassens était un auteur-compositeur-interprète français, né le 22 octobre 1921 à Sète (alors Cette) et mort à Saint-Gély-du-Fesc le Jeudi 29 octobre 1981 à 23 heures 14.
Brassens passe son enfance à Sète dans la maison familiale, entouré de sa mère Elvira Dragosa, de son père Jean-Louis Brassens, de sa demi-sœur Simone, fille d'Elvira et du premier mari d'Elvira, mort à la guerre, et de son grand-père paternel, Jules. Sa mère, d'origine napolitaine est une catholique d'une grande dévotion. Son père est un homme paisible, généreux, libre penseur, anticlérical et doté d'une grande indépendance d'esprit. Georges va grandir entre ces deux caractères très différents, qu'une chose réunit pourtant : le goût de la chanson. Chez les Brassens, on chante toute la journée. Entre sa mère, que Brassens qualifiera de « militante de la chanson », et Simone et Jules, tout le monde a un air à la bouche. Brassens aura tout naturellement le goût de la chanson. Il écoute inlassablement à cette époque ses premières idoles : Charles Trenet, Tino Rossi ou encore Ray Ventura et se forge une culture chansonnière, aussi abondante qu'hétéroclite, que sa mémoire conservera comme un héritage précieux. Ce qui plaît au jeune Brassens c’est surtout la musique, sa première passion. C’est par elle qu’il est venu à la chanson. Elle lui procure une sensation qu'il ne trouvera nulle part ailleurs ; il déclarera, dans un entretien accordé à son ami André Sève : « une sorte de vibration intérieure, quelque chose d'intense, un plaisir qui semble relever d'une certaine sensualité ». Il souhaite s'inscrire au conservatoire, mais sa mère y met une condition : il faut que son carnet de notes soit de meilleure qualité. Brassens n'apprendra jamais le solfège… En effet, à l'école, Georges est plus proche du cancre que de l'élève modèle et passe son temps à faire le pitre, préférant les jeux et les bagarres avec les copains du quartier aux devoirs qui l'ennuient. Pourtant, en classe de troisième, il s'ouvre à la poésie grâce à son professeur de littérature Alphonse Bonnafé. Auparavant il écrivait déjà des petites chansons et essayait de faire le poète. Cette année-là, le jeune garçon décide de soumettre ses premiers petits travaux à Bonnafé qui juge les premières œuvres mauvaises ; mais loin de le décourager, l'enseignant lui conseille plus de rigueur et une étude approfondie des poètes. Il l'intéresse à la technique de versification et à l'approche de la rime. Son influence sur Brassens est énorme : « On était des brutes, à quatorze, quinze ans, et on s'est mis à aimer les poètes. Il faut mesurer le renversement. Grâce à ce prof, je me suis ouvert à quelque chose de grand. Beaucoup plus tard, à chaque fois que j'écrivais une chanson, je me posais la question : est-ce qu'elle plairait à Bonnafé ? ». Brassens délaisse alors un peu la chanson et rêve déjà de devenir poète. Mais, à cette époque, c'est encore les copains qui priment tout le reste pour Georges. Il fait avec eux les quatre cents coups et se verra impliqué à l'âge de dix-sept ans dans une aventure qui le marquera pour le restant de sa vie. Dans le but de se faire un peu d'argent de poche, ils commettent quelques larcins dont les principales victimes sont leur famille et leurs proches. Georges volera ainsi une bague et un bracelet à sa sœur. Lorsque la police découvre les coupables, la petite affaire fait scandale. On parle de « pègre collégienne », de « racaille ». Certains des coupables, reniés par les leurs, resteront un mois en prison préventive. Mais Jean-Louis, indulgent, viendra chercher son fils sans tarder et rien ne décrit mieux la scène que ces quelques vers des Quatre bacheliers que lui inspira la mésaventure :

Quand il vint chercher son voleur
Sans vergogne,
On s'attendait à un malheur,
À un malheur.
Mais il n'a pas déclaré, non,
Sans vergogne,
Que l'on avait sali son nom,
Sali son nom.
Dans le silence on l'entendit,'
Sans vergogne,
Qui lui disait : « Bonjour, petit,
Bonjour petit. »
On le vit, on le croirait pas,
Sans vergogne,
Lui tendre sa blague à tabac,
Blague à tabac.
Commentaire de Brassens : « Je crois qu'il m'a donné une leçon qui m'a aidé à me concevoir moi-même. J'ai alors essayé de conquérir ma propre estime… J'ai tenté, avec mes petits moyens, d'égaler mon père. Je dis bien tenté… » Brassens est renvoyé de son lycée, et une Mauvaise réputation lui colle à la peau dans la petite ville de Sète. Il décide de partir pour Paris, projet qui se concrétisera après une courte expérience d'apprenti maçon dans l'entreprise de son père, en février 1940, alors que la guerre a éclaté.
Brassens est hébergé par sa tante Antoinette, dans le XIVe arrondissement, chez qui il trouve un piano sur lequel il fait son premier apprentissage musical en autodidacte. Il obtient aussi un travail chez Renault. En mai 1940, l'usine Renault est bombardée et la France est occupée. Brassens est obligé de quitter Paris et retrouve avec beaucoup de bonheur Sète, sa famille et ses amis. Mais il sent que son avenir n'est pas ici et, après un été passé dans sa ville natale, il retourne à la capitale… et au piano de sa tante. Il n'est plus question de travailler car tout travail profite à l'occupant. Georges, conscient de ses énormes lacunes en poésie, passe ses journées dans la bibliothèque (il se lève à cinq heures du matin et se couche avec le soleil, rythme qu'il gardera la majeure partie de sa vie) à étudier, avec méticulosité et méthode, les plus grands maîtres : Villon, Baudelaire, Verlaine, Hugo… Son approche de la poésie est presque scientifique. Prenant un poème de Verlaine, il le « décortique » image par image, en saisit les moindres variations de cadence et en analyse les rimes et la manière dont elles alternent. Il acquiert ainsi un énorme bagage littéraire et écrit ses premiers recueils de poésies :
Des coups d'épée dans l'eau dont la conclusion annonce déjà l'anarchisme des chansons à venir :
Le siècle où nous vivons est un siècle pourri.
Tout n'est que lâcheté, bassesse,
Les plus grands assassins vont aux plus grandes messes
Et sont des plus grands rois les plus grands favoris.
Hommage de l'auteur à ceux qui l'ont compris,
Et merde aux autres.
À la venvole est également publié grâce à l'argent de ses proches et de ses amis et, de façon plus surprenante, de celui d'une certaine Jeanne Planche, voisine d'Antoinette, sans doute la première « fan » de Brassens.
Commentaire de Brassens sur ces recueils : « À l'époque, je ne faisais que régurgiter ce que j'avais appris à la lecture des poètes. Je ne l'avais pas encore transformé en miel». En mars 1943, Brassens est réquisitionné pour le STO (Service du travail obligatoire) et doit se rendre à Basdorf, en Allemagne. Il trouve le temps d'écrire mais se laisse aller à la facilité et considèrera cette période comme une perte de temps. C'est pourtant en Allemagne que sont écrits Bonhomme et Pauvre Martin, ainsi que plusieurs centaines de chansons qui termineront au feu ou seront modifiées à de nombreuses reprises avant d'atteindre leur forme définitive (comme Le Mauvais Sujet repenti) et le début de son premier roman Lalie Kakamou. Il rencontre certains de ses plus grands amis comme Pierre Onténiente qu'il surnomme « Gibraltar » car il est « solide comme un roc », et qui deviendra son homme de confiance et son secrétaire particulier. Un an exactement après son arrivée à Basdorf, il obtient une permission de dix jours. Il est clair pour lui comme pour ses nouveaux amis qu'il ne reviendra pas en Allemagne. À Paris, il doit trouver une planque, mais Brassens qui y a mené une vie extrêmement solitaire ne connaît presque personne (il ne fréquentait qu'un ami qui l'avait suivi de Sète et quelques filles avec qui il a vécu ses premières amours). Finalement Jeanne Planche vient à son aide et lui propose de l'héberger aussi longtemps qu'il le faudra. Jeanne habite avec son mari Marcel un taudis au 9, impasse Florimont, sans gaz, sans eau ni électricité. Brassens accepte et restera chez elle vingt-deux ans : « J'y étais bien, et j'ai gardé, depuis, un sens de l'inconfort tout à fait exceptionnel ». Selon Pierre Onténiente, « Jeanne s'est éprise de Georges et Marcel n'y voyait rien puisqu'il commençait à prendre sa première biture à huit heures du matin …».
Arrivé chez Jeanne Planche, Brassens devra rester caché cinq mois en attendant la fin de la guerre. Il ne perd pas de temps et continue d'écrire des poèmes, des chansons, de composer, avec comme seul instrument un petit meuble qu'il appelle « mon tambour » sur lequel il tape le rythme. Il poursuit aussi l'écriture de son roman commencé à Basdorf. La fin de la guerre et la liberté soudainement retrouvée modifient peu ses habitudes, sauf qu'il peut récupérer sa carte de bibliothèque et reprendre son apprentissage de la poésie. La fin de la guerre marque aussi le retour à Paris des copains de Basdorf, avec qui Brassens projette la création d'un journal à tendance anarchiste, Le Cri des gueux, qui, faute de financement suffisant, ne verra jamais le jour. Parallèlement, il monte avec Émile Miramont (copain de Sète surnommé « Corne d'Aurochs » qui inspira la chanson du même nom lorsque celui-ci décide d'abandonner l'équipe pour la sécurité d'une vie plus bourgeoise) et André Larue (rencontré à Basdorf) le « Parti préhistorique » qui vise surtout à tourner en dérision les autres partis politiques, et préconise un retour à un mode de vie plus simple. Il sera rapidement délaissé en raison du départ de Miramont. Après l'échec du Cri des gueux, il se lie à la Fédération anarchiste et écrit quelques articles virulents teintés d'humour noir (comme l'attestent ses pseudonymes : « Gilles Corbeau » et « Pépin Cadavre ») pour leur journal Le Libertaire (aujourd'hui Le Monde libertaire). Mais la fantaisie du futur chansonnier n'est pas du goût de tous et il est vite amené à rompre, sans rancune ni fracas, avec la Fédération.
Brassens se remet entièrement à l'écriture et finit son roman en automne 1947, publié sous le titre La Lune écoute aux portes. Il n'a aucun succès. Mais ses talents de versificateur et de musicien sont arrivés à maturité. Des chansons qui deviendront célèbres sont déjà écrites comme Le Parapluie, La Chasse aux papillons, J'ai rendez-vous avec vous, Brave Margot, Le Gorille et la mise en musique du poème d'Aragon Il n'y a pas d'amour heureux. Ce poème ne reflète en rien sa vie sentimentale car, après avoir filé de nombreuses amourettes avec des « nymphes de ruisseau » et des « Vénus de barrière » (Les Amours d'antan) et vécu un véritable mélodrame avec Josette, qui lui inspira entre autres P… de toi, Une jolie fleur et La Première Fille, Brassens rencontre la femme de sa vie : Joha Heiman, surnommée « Püppchen » (« petite poupée » en allemand). Ils ne se marieront jamais (il lui écrira la Non-demande en mariage), ni ne cohabiteront mais on ne connaîtra pas d'autres aventures féminines au fidèle Brassens. Comme le dit si joliment la chanson, il a condamné la porte de son cœur «en marquant dessus : fermé jusqu'à la fin des jours, pour cause d'amour» (Embrasse-les tous). À cette époque, Brassens acquiert sa première guitare qu'il achète avec l'aide de Jeanne à un ami. Il travaille l'instrument avec cette obstination appliquée qui lui est caractéristique et fait très vite des progrès spectaculaires. Il perfectionne sa technique de composition et surtout de mélodiste. Scandant les mots sur son « tambour », il invente des lignes mélodiques libres de toute contrainte harmonique puis les transcrit au piano et établit alors une grille d'accords riche et harmonieuse qui sera par la suite transposée (difficilement) sur la guitare. On peut dire que la personnalité de Brassens a déjà ses traits définitifs : la dégaine d'ours mal léché, la pipe et les moustaches, le verbe libre, imagé et frondeur et pourtant étroitement soumis au carcan d'une métrique et d'un classicisme scrupuleux, le goût des tournures anciennes, le culte des copains et le besoin de solitude, une culture littéraire et chansonnière ahurissante, un vieux fond libertaire, hors de toute doctrine établie, mais étayé par un individualisme aigu, un antimilitarisme viscéral, un athéisme profond, et un total mépris du confort, de l'argent et de la considération. Il ne changera plus.
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MessageSujet: Re: Georges Brassens (1921 1981)   Georges Brassens (1921 1981) Icon_minitimeMer 2 Mai - 18:38

En 1951, il rencontre Jacques Grello, chansonnier et pilier du cabaret le Caveau de la République, qui après avoir écouté Brassens tente de l'introduire dans les cabarets parisiens. Malgré plusieurs apparitions dans différentes petites salles, Brassens, qui entonne pourtant les chansons qui feront ses premiers succès (cf. La Mauvaise Réputation) ne s'impose pas. Sur scène il est particulièrement mal à l'aise et préférerait de beaucoup avoir des interprètes. Essuyant échec sur échec, Brassens n'est pas loin de tout abandonner. Mais Roger Thérond et Victor Laville, deux copains sétois, continuent de croire en lui, et vont lui obtenir une audition qui le lancera dans le monde de la chanson : un rendez-vous avec Patachou dans son cabaret. Comme pour chaque audition, Brassens hésite, « À quoi bon ? Cela va encore se passer comme les autres fois… », mais ses deux copains insistent et le 6 mars 1952, ils se rendent tous les trois au cabaret. Il chante pour Patachou qui est immédiatement séduite. La chanteuse l'invite à venir dès le lendemain pour sa première prestation ; les échecs successifs de Brassens ne lui font pas peur le moins du monde : « Vous resterez ici le temps qu'il faudra ! Les gens finiront bien par vous écouter ». De petites protestations de Georges, qui avait dans l'idée de prendre Patachou comme interprète et non pas de chanter lui-même, sont très vite étouffées par celle qu'il surnommera plus tard la « tigresse » : « Bien sûr je vais t'en prendre quelques-unes ; mais vous comprenez bien que Le Gorille, Corne d'Aurochs ou La Mauvaise réputation ne sont pas pour moi. Personne ne peut les chanter mieux que vous… ». Le lendemain, Brassens est mort de trac. Lorsqu'il monte sur scène, il n'a pas un salut, pas même un regard pour le public, ses premiers mots sont : « C'est à travers de larges grilles… » (Le Gorille). Pierre Nicolas, le voyant si seul, empoigne sa contrebasse pour souligner le rythme et les changements d'accords. Une collaboration de trente ans commence... Après six chansons, Brassens sort de scène comme il est entré : pas un mot, pas un regard. Mais le succès est là. Pour la première fois, le public l'a écouté et apprécié. Dix-huit mois plus tard, il sera en tête d’affiche à Bobino. Le succès est fulgurant. Patachou le présente très vite à Jacques Canetti, génial découvreur de talents (Charles Trenet, Édith Piaf, Jacques Brel et bien d’autres) et qui est à l’époque l’homme le plus influent dans le milieu de la chanson. Pendant l’été, Brassens fait sa première tournée en compagnie des Frères Jacques et de Patachou. Avant la fin de l’année 1952, il a enregistré chez Philips, dont Jacques Canetti est le directeur artistique, une dizaine de chansons destinées à sortir progressivement au rythme de deux titres par 78 tours. Suivront trois ans pendant lesquels Brassens le casanier sillonne la France, la Suisse et la Belgique, de cabarets en music-halls, de casinos en salles de theâtre. C'est la consécration. Brassens qui a longtemps hésité entre une carrière de poète et celle de chanteur (ou du moins d’auteur-compositeur) est maintenant lancé dans la chanson. Mais ce n’est pas par dépit qu’il a fait ce choix, contrairement à Serge Gainsbourg qui aurait voulu devenir peintre et qui disait considérer la musique comme un art mineur. Il considère que la chanson est une chose bien différente de la poésie, un équilibre entre le texte et la musique et que c’est un don qu’il possède, que de placer un mot sur une note. Ainsi, Brassens ne croyant pas en son talent pour devenir poète se lance corps et âme dans la chanson, et loin de la considérer comme une expression poétique au rabais, s’attache à écrire les meilleures possibles. Extrêmement exigeant lorsqu'il s'agit de son travail, il écrit ses chansons très lentement, les maniant et les remaniant, changeant un mot, remplaçant une image, jusqu'à ce qu'il considère qu'il ne peut aller plus loin. Ceci ne l'empêche pas de publier en 1954 La Tour des miracles son second roman, qu’il avait fini d’écrire depuis 1950, et un ultime recueil de poèmes : La Mauvaise Réputation qui réunit en fait quelques textes de chansons (inédites pour certaines) et un long poème : Les Amoureux qui écrivent sur l’eau.
Le succès amène Brassens à se constituer un nouveau cercle d’amis. Après les copains de Sète et les fidèles de l’époque des vaches maigres, (anciens de Basdorf, anars du Libertaire, amis de Jeanne et Marcel Planche) arrivent les copains de métiers. De parfaits anonymes, mais aussi quelques célébrités : Lino Ventura, Jacques Brel, Boby Lapointe, Raymond Devos, et surtout René Fallet, qui n’est pas encore connu à cette époque. Amateur de chansons, il écrit au Canard enchaîné un article dithyrambique sur le premier album de Brassens : « La voix de ce gars est une chose rare et qui perce les coassements de toutes ces grenouilles du disque et d’ailleurs. Une voix en forme de drapeau noir, de robe qui sèche au soleil, de coup de poing sur le képi, une voix qui va aux fraises, à la bagarre et… à la chasse aux papillons ». Brassens veut rencontrer ce journaliste qui lui chante tant de louanges. Ce sera un coup de foudre réciproque. Une amitié qui durera toute la vie, faite de promenades silencieuses, de longues parties de pêche et de soirées bien arrosées. C’est Fallet qui amène son compagnon à faire, en 1957, son unique apparition au cinéma. Brassens interprète le rôle de « L'Artiste » dans le film Porte des Lilas de René Clair tiré du roman de Fallet, La Grande Ceinture. On peut à peine parler d'un rôle, tant le personnage ressemble à Brassens. Il en composera la bande originale avec les titres Le Vin, Au bois de mon cœur et L'Amandier. Mais l’expérience ne lui plaît guère et on ne le reverra plus au cinéma. Fallet a aussi écrit les notes de pochettes de la collection complète des disques de Brassens.
Brassens se sent de plus en plus à l'étroit chez Marcel et Jeanne, à qui il avait offert leur logement de l'impasse Florimond en 1955, et ne veut plus les déranger (Jeanne a 67 ans) après 25 années de cohabitation. En 1958, il achète une propriété à Crespières dans les Yvelines, le moulin de la Bonde.
L'une de ses chansons, Les Deux Oncles, où il renvoie dos à dos les deux camps de la seconde Guerre mondiale, lui vaut des inimitiés. Il en fera état dans une chanson ultérieure, Mourir pour des idées. En attendant, il a clairement exprimé le peu de bien qu'il pensait des mouvements politiques de toutes sortes dans Le Pluriel (voir l'étude faite sur l'anarchisme de Brassens). Jeanne Planche meurt le 24 octobre 1968, âgée de 77 ans. Le 6 janvier 1969, à l'initiative du magazine Rock & Folk et de la radio RTL, Georges Brassens participe à un entretien historique avec Léo Ferré et Jacques Brel, deux géants de la chanson française.
En novembre 1980, il est malade et est opéré d'un cancer. Pendant l'été 1981, au plus mal, il retourne au pays, à Sète. Le Jeudi 29 octobre 1981 à 23 heures 14, alors qu'il vient seulement d'avoir soixante ans, la mort qu'il a si souvent chantée et moquée, l'emporte dans le petit village de Saint-Gély-du-Fesc près de Montpellier, chez son ami et médecin Maurice Bousquet. Il est inhumé, presque comme dans sa chanson Supplique pour être enterré à la plage de Sète (voir l'album éponyme), non pas au cimetière marin de Sète où est enterré Paul Valéry, le maître en poésie de l'humble troubadour, mais au cimetière du Py, juste au-dessus de l'étang de Thau. Ce cimetière est aussi appelé « le ramassis » car c'est le cimetière dit « des pauvres » en opposition au cimetière marin qui domine la mer.

source : wikipédia
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Georges Brassens (1921 1981)
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