François, Henri Koch, violoniste, né à Liège le 10 juillet 1903, décédé à Liège le 2 juin 1969.
Son père, industriel, le confie à Jean Quitin (1881-1952), violon-solo du Théâtre Royal de Liège afin qu’il puisse se présenter au concours d’admission dans une classe du Conservatoire de Liège. En 1914, est admis dans la classe de Marcel Lejeune (1895-1978), alors répétiteur du professeur Oscar Dossin (1857-1949). Les premiers prix sont rapidement conquis : solfège en 1917, violon en 1918, musique de chambre en 1920, histoire de la musique (1921) et harmonie (1922). En 1923, Henri Koch obtient la Médaille en vermeil de violon (classe O. Dossin). Il travaille également à l’orchestre du Théâtre Royal. Il en deviendra le 1er violon-solo quelques années plus tard (de 1925 à 1938). Le service militaire au 1er Régiment des Guides, à Bruxelles, se passe en majeure partie à la symphonie que dirige le chef de musique Prévot. Parallèlement et depuis 1919, Koch tient la partie de second violon dans le Quatuor à cordes de Marcel Lejeune. Henri Koch part pour Paris en 1923. Il y travaille avec Maurice Hayot (1862-1945). Il décroche un engagement à la Radiola, station émettrice privée de radio. Il est ensuite engagé à plusieurs reprises comme concertiste par des postes parisiens plus importants. C’est à ce moment que commence sa véritable carrière de virtuose, ponctuée par l’attribution du Prix Kreisler en 1928. En 1924, il fait partie du Quatuor de Liège avec Jean Rogister, Joseph Beck et Lydia Rogister-Schor. Durant 15 ans ce Quatuor se produit en Europe et Etats-Unis. En 1928, Koch dirige une classe de violon à l’académie de Liège puis de 1932 à 1967 au Conservatoire Royal de Liège. Le 8 août 1929, il épouse Emma Antoine ,la petite-fille de l’industriel Adolphe Eymael, candidat sénateur censitaire, grand amateur d’œuvres d’art qu’il collectionnait dans ses immeubles du Mont Saint Martin (ancien hôtel des Comtes de Méan) et de la Place Saint-Jean. Ils auront deux fils : Henri-Emmanuel (4 juin 1930) et Louis (1er avril 1934). De 1939 à 1944, Henri Koch est professeur à la Chapelle Reine Elisabeth à Bruxelles et 1er violon du Quatuor de la Reine. Premier violon-solo des concerts du Conservatoire de Liège depuis 1934, de l’Orchestre Symphonique de Liège (1947 à 1969), des Solistes de Liège (orchestre de chambre fondé en 1957), Henri Koch connaît une carrière bien remplie et riche en succès. Henri Koch était un homme et un professeur simple, modeste, cordial et encourageant, mais sans faiblesse et très exigeant. Le public aimait Henri Koch pour tout ce qu’il lui donnait de Musique et de Beauté, pour sa modestie, pour le sérieux et la probité qu’il apportait dans l’exercice de son art. Jusqu’à la fin de ses jours, tristement abrégés par un cancer, il conservera une allure juvénile, un visage aux joues un peu creuses, des traits fins et distingués, le front haut et large, couronné par une belle chevelure blonde légèrement ondée. Au moment de commencer à jouer, le sourire, un tantinet moqueur, s’effaçait pour faire place à une gravité étonnante, qui transformait ce visage engageant et amical en un masque austère, l’homme aimable en un artiste tendu vers son Idéal. Il émanait alors de lui une sorte de magnétisme naturel qui en imposait à tous les publics. En lui élevant un buste (par le Vicomte Jacques de Biolley, le 14 septembre 1972) tout près de ceux d’Ysaye, de Thomson, de Musin, de Clokers, en donnant son nom à une rue de Liège (1976), sa ville natale a honoré non seulement un des plus purs représentants de l’Ecole liégeoise de violon, mais aussi un homme de cœur et un très grand artiste.
source : wikipédia