Jacqueline du Pré (née le 26 janvier 1945 à Oxford - morte le 19 octobre 1987 à Londres d'une sclérose en plaques) était une violoncelliste prodige britannique, épouse et partenaire musicale de Daniel Barenboïm. Elle a été décorée de l'Ordre de l'empire britannique en 1976.
Née dans une famille aisée et cultivée, Jacqueline du Pré était la plus jeune des enfants. Elle avait quatre ans lorsqu'elle a entendu pour la première fois un violoncelle à la radio. A partir de cet instant le son de l'instrument ne l'a jamais quittée. Elle a commencé à prendre des leçons auprès de sa mère Iris du Pré puis, deux ans plus tard à l'école de violoncelle de Londres. Très jeune elle a participé à des concours avec sa sœur. À dix ans elle a gagné un prix lors d'une compétition internationale, et à douze ans elle exécutait un concert pour la BBC à Londres. Elle a étudié avec William Pleeth à la "Guildhall School of Music and Drama" à Londres, avec Paul Tortelier à Paris, avec Rostropovich en Russie et avec Casals en Suisse. Tout au long de sa carrière, du Pré a joué avec des orchestres et des solistes prestigieux. En particulier, son enregistrement du concerto d' Elgar avec le "London Symphony Orchestra" sous la direction de John Barbirolli en 1965 lui a procuré une reconnaissance internationale. Pour cet enregistrement elle a utilisé un Stradivarius, le "Davidov" de 1712 qui lui avait été offert par une admiratrice et sa marraine Ismena Holland. En 1965, du Pré a joué le concerto d'Elgar lors de son premier concert aux États-Unis le 14 mai au Carnegie Hall. Son amitié avec les musiciens Itzhak Perlman, Zubin Mehta et Pinchas Zukerman et son mariage avec Daniel Barenboim a inspiré le film de Christopher Nupen sur leur quintet de Schubert "la truite". Les cinq se nommaient eux-même La mafia musicale juive. Jacqueline du Pré a rencontré le pianiste Daniel Barenboim à Noël 1966. Leur mariage l'année suivante a été une des relations les plus fructueuses de l'histoire de la musique, que certains comparent à celle qui liait Clara et Robert Schumann. On peut le constater dans les nombreux concerts qu'ils ont donné avec Barenboim au piano ou à la direction d'orchestre. Elle s'est convertie au judaïsme à l'occasion de son mariage. La sœur de Jacqueline, Hilary, a été mariée au chef d'orchestre, Christopher « Kiffer » Finzi, avec qui Jacqueline a eu une relation sentimentale. Selon Hilary et son frère Piers dans leur livre Un génie dans la famille, cette relation a été conduite avec le consentement de Hilary de façon à aider Jacqueline alors nerveusement déprimée et qui avait des comportements suicidaires. En 1999, les enfants de Kiffer et de Hilary ont publiquement critiqué le comportement de leur mère et ont présenté une version différente des événements, selon laquelle leur père était un coureur de jupons qui a séduit leur tante dans un moment où elle était vulnérable afin de flatter son ego à lui. Le film d'Anand Tucker Hilary and Jackie (1998) est basé sur ce livre. En 1973, les capacités de jeu de Jacqueline du Pré ont entamé un déclin irréversible lorsque l'artiste a commencé à perdre la sensibilité de ses doigts. C'était le début des symptômes de la sclérose en plaques, la maladie qui l'a conduite jusqu'à la mort à Londres le 19 octobre 1987 à l'âge de 42 ans. Barenboim était avec elle quand elle est morte. Elle a laissé le Davidov Stradivarius à Yo-Yo Ma et Lynn Harrell a acquis le Stradivarius de 1673 (qu'il a appelé le "Stradivarius du Pré"). Au cours des dernières années de la vie de du Pré, Barenboim s'est installé à Paris avec la pianiste Elena Bashkirova. Ils ont eu ensemble deux enfants, David et Michael et se sont mariés en 1988.
En hommage à Jaqueline du Pré une Rose porte son nom (croisement de "Radox Bouquet" et de "Maigold") ainsi qu'une Clématite (Clematis alpina 'Jacqueline du Pré').
source : wikipédia