Maurice André est un trompettiste classique/jazz, né à Alès le 21 mai 1933 dans une famille de mineurs. Il descend à la mine de 14 à 18 ans, tout en commençant à étudier la trompette, avec comme premier professeur son père, grand amoureux de musique classique.
Au Conservatoire de Paris, où il entre en 1951 après s'être engagé, il est l’élève de Sabarich et obtient un premier prix d'honneur de cornet et un premier prix de trompette. Rapidement, il s’impose comme la figure marquante d’une génération de trompettistes français : il est trompette solo aux concerts de l'orchestre Lamoureux (1953-1960), à l'Orchestre philharmonique de l'ORTF (1953-1963) et à l'Opéra-Comique (1962-1967). Il joue en soliste et sa carrière prend un essor international avec les prix qu’il remporte aux concours de Genève (1955) et de Munich (1963). De 1967 à 1978, il est professeur au Conservatoire de Paris, où il introduit la petite trompette pour le répertoire baroque. Il y forme plus de cent trompettistes, parmi lesquels Bernard Soustrot, Guy Touvron, Éric Aubier, Thierry Caens, Luc Capouillez. Son legs discographique est important : il compte plus de 250 enregistrements dont près de 50 réalisés avec l'orchestre de chambre Jean-François Paillard.
Maurice André a considérablement fait évoluer le jeu de la trompette, qui est devenue, grâce à lui, un instrument virtuose, mais surtout, un instrument mélodique. Bon nombre d’œuvres baroques et classiques, tombées dans l’oubli en raison de leur difficulté technique (usage presque exclusif des tessitures aiguës) ont été ressuscitées grâce à lui. Il a travaillé, en se basant sur un prototype des années 50, en étroite liaison avec une célèbre marque qui fabrique, sur ses directives, une trompette piccolo en si bémol aigu à quatre pistons spécialement adaptée à ce répertoire. La trompette connaît, grâce à lui, une popularité nouvelle qui entraîne de nombreux émules dans son sillage. Il a suscité aussi des partitions nouvelles : concertos de Henri Tomasi, Boris Blacher et Marcel Landowski, Heptade et Arioso barocco d’André Jolivet, œuvres d’Antoine Tisné, Germaine Tailleferre et Jean-Claude Éloy. Sous son impulsion, la trompette a retrouvé les lettres de noblesse qu’elle avait acquises au XVIIIe siècle et l’école française s’est imposée comme la plus importante de la fin du XXe siècle.
source : wikipédia