Erich Wolfgang Korngold est un compositeur autrichien (naturalisé américain en 1943), né à Brno (Autriche-Hongrie) le 29 mai 1897 et mort à Hollywood le 29 novembre 1957. Fils du critique musical Julius Korngold, élève de Robert Fuchs, Alexander von Zemlinsky et Hermann Grädener à Vienne, enfant prodige il compose à l'âge de 12 ans un trio avec piano et une pantomine Der Schneemann qui est orchestrée par son professeur Zemlinsky et créée à l'Opéra de la cour de Vienne (1910). Sa Sinfonietta est jouée par Felix Weingartner et l'Orchestre philharmonique de Vienne en 1913. Le triomphe remporté en 1920 à Hambourg où il était devenu chef d'orchestre, par son opéra Die tote Stadt, ouvrage repris dans de nombreux théâtres lyriques du monde entier, marque le sommet de sa carrière. En 1929, il aborde une collaboration fructueuse avec le célèbre metteur en scène Max Reinhardt. En 1934, il se rend à Hollywood pour arranger la musique de Mendelssohn pour le film de Reinhardt Le Songe d'une nuit d'été, puis revient de façon intermittente en Europe où il enseigne à l'Académie de musique de Vienne (1930-34), avant de s'installer à Hollywood où il compose de la musique de film pour la firme Warner Brothers. Il dirige des opérettes à New York en 1942 et 1944, adopte la nationalité américaine en 1943, et partage son temps après 1945 entre l'Europe et les Etats-Unis.
Souvent comparé à Mozart lui-même, il est considéré comme l'un des enfants-prodiges les plus doués de l'histoire de la musique. Lorsqu'il avait 13 ans, le public a pu découvrir son œuvre à l'occasion de la production de son ballet en deux actes Der Schneemann à l'Opéra de Vienne. Il est surtout connu pour son opéra La Ville morte (1921) adapté du roman symbolique Bruges-la-Morte de Rodenbach, son Concerto pour violon et ses partitions de musique de films avec Errol Flynn : Les Aventures de Robin des bois, La vie privée d'Élisabeth d'Angleterre ou L'Aigle des mers. La musique de Korngold représente le dernier souffle de l'esprit romantique viennois, elle convient merveilleusement au style mélodique, rythmique et harmonique de la modernité du XXe siècle naissant. Mais après les premiers élans enthousiastes, son étoile s'est évanouie et ses ouvrages ont quitté le répertoire ; paradoxalement, ses partitions cinématographiques, sous forme de suites d'orchestres, ont suscité un regain d'intérêt longtemps après sa mort, particulièrement en disque et dans une jeunesse musicale américaine dépourvue de préjugés, qui a trouvé dans la musique de Korngold, l'étoffe de ses propres rêves.
source : wikipédia