Clara Wieck-Schumann est une pianiste et compositrice allemande, née à Leipzig le 13 septembre 1819 et morte le 20 mai 1896 à Francfort-sur-le-Main.
Son père n'est autre que le célèbre pédagogue du piano Friedrich Wieck qui fit d'elle une concertiste prodige dès l'âge de neuf ans. En 1827, elle rencontre son futur époux, Robert Schumann (elle a huit ans, il en a dix-sept), qui viendra étudier auprès de son père. Clara donne son premier concert au Gewandhaus de Leipzig, où elle est remarquée par Goethe. En tournée à Paris, elle connaît un triomphe. En 1829, Clara publie ses premières œuvres, Quatre Polonaises. En 1832, Robert publie les Papillons; Clara jouera ce morceau en concert l'année même. Entre 1834 et 1836, elle compose les Soirées Musicales, qui connaissent un grand succès notamment auprès de Liszt. Quand elle s'éprend de Robert Schumann, elle a seize ans. Robert demande sa main à son père lorsque la jeune fille atteint sa dix-huitième année. Wieck s'oppose vigoureusement à leur mariage. Les amoureux sont séparés de force, mais communiquent par le biais d'amis et de messages musicaux dans les concerts de Clara. Le mariage est cependant célébré en 1840 à Schönefeld par décret de la cour de justice. Huit enfants sont issus de leur union, ce qui tend à ralentir sérieusement le parcours musical de Clara. Première interprète des œuvres de son mari, elle fait connaître et apprécier sa musique, dont elle était la seule à bien comprendre les délicatesses selon lui. Clara est elle-même l'auteur d'une quarantaine d'œuvres, mais elle a en partie négligé la compositrice au profit de l'inspiratrice et de la pianiste. En 1854, Robert Schumann est interné. Veuve dès 1856, Clara devient l'amie, la conseillère et l'inspiratrice de Johannes Brahms mais elle affirme désormais que ses seuls moments de bonheur sont ceux où elle joue ou écoute la musique de son cher disparu. Clara se lance à corps perdu dans des tournées en Angleterre, France, Russie… jusqu'en 1891, date de son dernier concert. Elle enseigne par ailleurs le piano au Conservatoire de Francfort de 1878 à 1892. De 1881 à 1893, elle établit une édition complète des travaux de son mari, dont elle n'aura de cesse de défendre l'œuvre. C'est précisément en écoutant son petit-fils, Ferdinand, interpréter une œuvre de son célèbre aïeul qu'elle s'éteint le 20 mai 1896, ayant enduré vers la fin de sa vie des problèmes de surdité. Elle fait partie des rares femmes compositrices de renom au XIXe siècle, avec Fanny Mendelssohn, Louise Farrenc et Cécile Chaminade.
source : wikipédia