Jacob Obrecht (1457 ou 1458 - juillet 1505) est un compositeur néerlandais de la Renaissance. Il était le plus renommé des compositeurs de messes en Europe à la fin du XVe siècle, seulement dépassé par Josquin Des Prés après sa mort, et il composa en outre de nombreux motets et chansons.
Il est né soit en 1457, soit en 1458, fils unique de Willem Obrecht, trompettiste de la ville de Gand, et de Lijsbette Gheeraerts, qui meurt en 1460 à l'âge de 20 ans. Son portrait, peint en 1496, donne son âge (38 ans), confirmant ainsi approximativement sa date de naissance officielle. Les détails sur son éducation sont rares, mais il apprend à jouer de la trompette probablement, comme son père, et en profite pour apprendre l'art du contrepoint et de l'improvisation sur un « cantus firmus ». Très probablement encore, il connait Antoine Busnois de la cour de Bourgogne. De toute façon il n'ignore certainement pas sa musique, puisque sa première messe présente des parallèles stylistiques étroits avec ce compositeur plus âgé que lui. Obrecht reçoit sans doute une formation d'enfant de chœur. À partir de 1472-3, environ, il étudie la théologie sans qu'on sache où et termine ses études avant 1479. Selon une tradition du XVIe siècle, Obrecht et Érasme de Rotterdam se sont rencontrés à Utrecht avant 1480. De 1479-1480 à 1483-1484, Obrecht travaille à Saint-Gertrautis à Bergen-op-Zoom. Peu de temps avant d'être engagé, il est ordonné prêtre et lit sa première messe. Le 28 juillet 1484 le chapitre de la cathédrale de Cambrai le nomme comme maître de la chorale, poste qu'il prend en charge le 6 septembre 1484. Il enseigne aux enfants de chœur la liturgie, le chant choral, les bonnes manières et le latin et il doit avoir l'œil, en outre, sur l'alimentation et les vêtements des enfants tout en organisant leurs loisirs. Bien vite il commençe à négliger son travail et se voit forcé au bout du compte de présenter sa démission : le 21 octobre 1485, il est congédié par le chapitre. Obrecht semble avoir eu une succession de petits emplois de courte durée, dont beaucoup se sont terminés dans des circonstances rien moins qu'idéales. Au moins deux fois il se trouve dans l'embarras pour des irrégularités financières, davantage sans doute pour la négligence avec laquelle il tient sa comptabilité que pour une autre raison. Il règle une dette envers un de ses employeurs en lui faisant don d'une de ses compositions, exemple de ses difficultés financières. Tout au long de cette période, bien que comme employé il puisse avoir été mal vu, il est tenu dans la plus haute estime aussi bien par ses patrons que par les autres compositeurs, ses confrères. Tinctoris, écrivant à Naples, le distingue dans une courte liste des grands compositeurs contemporains, choix d'autant plus significatif qu'ils ne sont, alors, que 25 et que Tinctoris était à l'autre bout de l'Europe. Alors que la plupart des commandes faites à Obrecht proviennent de Flandre, il fait au moins deux voyages en Italie, une fois en 1487 à l'invitation du duc de Ferrare, Hercule Ier d'Este, et une nouvelle fois en 1505. Le duc Hercule a entendu sa musique, dont on sait qu'elle a circulé en Italie entre 1484 et 1487 et il la plaçe au-dessus de celle de tous les autres compositeurs contemporains; pour cette raison il invite Obrecht à Ferrare pendant six mois en 1487. En 1504, Obrecht se rend de nouveau à Ferrare mais, à la mort du duc, au début de l'année suivante, il se retrouve sans emploi. On ne sait dans quelles conditions il reste dans cette ville, mais il meurt lors de l'épidémie de peste qui y éclate juste avant le 1er août 1505.
source : wikipédia