Le chef d'orchestre italien Carlo Maria Giulini est né à Barletta le 9 mai 1914 et mort à Brescia le 14 juin 2005. À partir de 1930, il étudie à l'Académie Sainte-Cécile à Rome : alto, composition. En 1934, il rentre comme altiste dans l'Orchestre de l'Augusteo. Les grands chefs invités (Richard Strauss, Igor Stravinski, Wilhelm Furtwängler, Bruno Walter, Pierre Monteux, Erich Kleiber, Victor de Sabata, Otto Klemperer, Willem Mengelberg ...) l'incitent à s'orienter vers la direction d'orchestre (Molinari, Casella). À la Libération de Rome (1944), il donne son premier concert puis est nommé (1946) directeur musical de la RAI de Rome. En 1950, il fonde l'Orchestre de la RAI de Milan. Remarqué par Toscanini, puis par De Sabata, il devient chef attitré de la Scala de Milan (1953-1956). En 1955, la série de représentations de La Traviata de Giuseppe Verdi avec Maria Callas, mise en scène de Luchino Visconti, est devenue mythique. Parallèlement, Giulini fait ses débuts dans les grands festivals (Aix-en-Provence, Édimbourg, Mai musical de Florence, etc.) et commence une carrière internationale en Angleterre et aux États-Unis. En 1968, il décide d'abandonner les représentations lyriques compte tenu des mauvaises conditions de préparation. Il n'y reviendra qu'en 1982 pour un éblouissant Falstaff à Los Angeles. Giulini s'oriente alors vers une carrière de chef symphonique : premier chef invité à l'Orchestre symphonique de Chicago (1969-1978), directeur musical de l'Orchestre symphonique de Vienne (1973-1976) puis directeur de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles (1978-1984). Il consacre la fin de sa carrière à la tête des plus grandes phalanges européennes à Berlin, Paris, Vienne, Amsterdam, Munich...
Pris en charge dès 1952 par le grand directeur artistique de Columbia Records, Walter Legge, Giulini a enregistré un grand nombre de disques notamment à la tête de l'Orchestre Philharmonia. Sa carrière, d'abord consacrée aux grandes œuvres lyriques de Verdi (Falstaff), Rossini, Mozart (Don Giovanni), s'est orientée progressivement aux ouvrages essentiels du répertoire symphonique et sacré (Jean-Sébastien Bach, Mozart, Beethoven, Brahms, Dvorak, Bruckner, Mahler, Debussy, Ravel...). L'élégance de son style, l'engagement et l'élévation spirituelle de ses interprétations ont donné à Giulini une reconnaissance quasi unanime des critiques comme des mélomanes dans le monde entier.
source : wikipédia