Sir Alan Charles Mackerras est un chef d'orchestre australien, né le 17 novembre 1925 à Schenectady (État de New York). Il étudie et joue d'abord le hautbois à Sydney avant de s'intéresser à la direction d'orchestre. Il séjourne alors à Prague pour suivre des cours auprès de Václav Talich. Cette formation le marque durablement. A partir de 1948, Mackerras est à Londres, où il dirige au Sadler's Wells Theatre (dont il prendra en charge la direction musicale et artistique jusqu'en 1977) puis, parallèlement, à Covent Garden. Entre 1961 et 1970, il est très présent en Allemagne, où il est successivement chef invité permanent de l'opéra d'État de Berlin (1961-1963) puis de Hambourg (1965-1970). En 1972, il fait ses débuts au Metropolitan Opera, en 1973 à l'Opéra de Paris. Il est citoyen d'honneur de la ville de Prague, dont il dirige régulièrement l'orchestre philharmonique depuis le milieu des années 1980. Charles Mackerras est l'un des chefs d'orchestre vivants les plus estimés. Il est considéré comme le dépositaire de la grande tradition de direction orchestrale tchéco-slovaque telle qu'elle était incarnée par Rafael Kubelik et Karel Ančerl et il est, depuis longtemps, considéré comme l'expert par excellence des opéras de Leoš Janáček, qu'il a contribué plus que tout autre à imposer sur les scènes occidentales. Mais s'il est aussi un spécialiste des opérettes de Gilbert et Sullivan, sa renommée internationale vient avant tout de sa longue histoire d'amour avec le répertoire baroque et classique : c'est en effet en tant que spécialiste de Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Christoph Willibald Gluck et Wolfgang Amadeus Mozart que Mackerras a forgé sa célébrité à une époque où les opéras de Janáček n'étaient encore que des semi-curiosités. Son enregistrement sur instruments d'époque du Messie de Haendel (1969) a ainsi fait date et reste d'une grande qualité grâce à sa palette éclatante de solistes (Janet Baker, Elizabeth Harwood, Robert Tear entre autres) et en dépit de chœurs jugés un peu criards.
source : wikipédia