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 Baldassare Galuppi (1706 1784?)

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calbo
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Baldassare Galuppi (1706 1784?) Empty
MessageSujet: Baldassare Galuppi (1706 1784?)   Baldassare Galuppi (1706 1784?) Icon_minitimeMar 17 Avr - 18:28

Né le 18 octobre 1706 sur l'île vénitienne de Burano (d'où le surnom de Buranello que lui donnera son public), Galuppi est le fils d'un barbier musicien, violoniste amateur jouant dans les multiples théâtres de quartier qui faisaient alors florès sur la lagune. C'est l'époque où, avec Naples, Venise donne à l'Europe le diapason des modes et des styles, tant dans la musique instrumentale que sur les scènes d'opéra. Le marché est immense. La production locale, surabondante, alimente le chapelle de la Basilique Saint-Marc, mais aussi les nombreuses sales vers lesquelles convergent dans un même élan chaque soir de l'année (sauf durant le carême) les gondoliers mélomanes, les aristocrates en mal d'aventures, les marchands,les ecclésiastiques, les chanteurs à la recherche d'un engagement, les amateurs authentiques et les suiveurs snobs. Il n'y eut guère, dans l'histoire de la musique, d'équivalent de cette foie saisissant une ville et une région tout entières, sans distinction d'appartenance sociale. Durant sa longue vie ( il vécut septante neuf ans) Galuppi va être le témoin et l'acteur de cette ébullition permanente, puis de la profonde transformation qui, à partir du milieu du siècle, va affecter tant le milieu vénitien que la musique qu'il produit et qu'il exporte à travers l'Europe.
Enfant, Galuppi reçoit ses premières leçons à demeure et découvre au théâtre Burano les coulisses de l'opéra. La technique de son père, tant instrumentale qu'en composition, semble avoir été assez frustre, bien que généreuse. Le premier opéra du jeune homme, représenté à Chioggia en 1722 (il avait alors seize ans!), est en effet copieusement sifflé. Cet échec ne le décourage pas pour autant. Sur le conseil du très aristocrate Marcello, il s'en va prendre des leçons à Saint-Marc auprès d'Antonio Lotti, dont il va devenir l'un des élèves préférés. Le maître lui ouvre les arcanes de la technique violonistique, et l'initie également aux secrets du clavier et aux techniques de la grande polyphonie. Un premier engagement comme claveciniste au Theatro della Pergola de Florence lui permet d'enrichir son expérience de l'harmonie, en l'habituant au déchiffrage et à l'improvisation des basses continues dans les recitativi secchi. Sa formation (qu'acquerra plus tard Debussy), fondée sur la souplesse de la modulation, la transposition, la rapidité d'exécution, est probablement plus profitable pour un futur compositeur, car elle met en contact direct avec les réalités du métier: erreurs d'écriture à éviter, problème de mise en valeur des voix ou conduite de l'harmonie. Galuppi revient à Venise en 1728. Après un second échec à Vincenza, il triomphe enfin en 1729 avec Dorinda. S'ouvre alors dans sa carrière une période de dix ans de glorieux succès sur la lagune; en outre, ses oeuvres sont reprises dans les grandes cours européennes. Son genre de prédilection est alors l'opéra seria, de tonalité dramatique, aux livrets parfois invraisemblables et dont la musique devait également laisser une place importante à la virtuosité des evirati, ces castrats qui se taillent à l'époque d'incroyables succès. En 1740, les mérites musicaux de Galuppi lui valent d'être nommé maître de musique dans la célèbre école vénitienne des Mendicanti. Il écrit dès lors de nombreux oratorios, dont le plus célèbre restera la Chute d'Adam, encore donnée de nos jours. Il interrompt pendant deux ans sa carrière italienne pour se rendre à Londres en 1741, où le réclama le théâtre de Haymarket, en pleine période de polémique à propos du théâtre musical à l'italienne. Haendel, paraît-il, fera la moue devant les opéras de Galuppi, des pasticci pour la plupart, mais le public anglais leur accordera un accueil dont on ne sait s'il fête Galuppi ou cherche à enterrer Haendel... Revenu à Venise en 1743, Galuppi y donne ses premières oeuvres seria. Après avoir été nommé vice maestro à Saint-Marc, en 1748, il orientera en effet sa production lyrique vers l' opera buffa. Se contentant tout d'abord de reprendre les pochades napolitaines, il affinera ensuite le genre et travaillera assidûment avec son génial compatriote Goldoni. De leur collaboration naîtront l' Arcadia in Brenta et Arcifanfano re dei Mati (1749), puis il Mondo della luna et il Mondo roversa (1750), il Conte Carmella (1751), le Virtuose Ridicole (1752), il Filosofo di Campagna (1754) ou le Pescatrici (1756). Galuppi inaugure dans ces ouvrages des rôles de soubrette auxquels Mozart donnera peu après les dimensions définitives (Despina dans Cosi, Zerlina dans Don Giovanni, etc.); il fait aussi la part belle (et en cela Goldoni est à rapprocher de Beaumarchais) à la satire sociale, n'oubliant pas non plus de flatter au passage son public populaire en lui offrant quelques canzonette que les gondoliers porteront aux quatre vents de la lagune et chanteront à tue-tête dans le moindre rialto, assurant ainsi le succès de l'ouvrage. Le Burandello est alors au faîte de sa carrière. En 1762, Galuppi est nommé maestro de Saint-Marc. Trois ans plus tard, signe incontestable de sa gloire à l'étranger, il est invité à Saint-Pétersbourg pour fournir un répertoire à la chapelle de la Grande Catherine . A son retour à Venise, en 1768, il est nommé maître de chœur au conservatoire des Incurabili, charge qu'il cumule avec ses fonctions à Saint-Marc. Musique de chambre, concertos, sonates à trois, oratorios, pièces sacrées s'accumulent sur sa table de travail. Auréolé d'une gloire exceptionnelle, Galuppi révise ses oeuvres et, à sa mort, lègue à la postérité une "somme" musicale assez incomparable. Il va être joué quelque temps encore en Italie et en Grande-Bretagne, mais le reste de l'Europe l'oubliera jusqu'à sa résurrection, en compagnie d'autres baroques italiens, au cours de la moitié de XXè siècle. Le musicographe britannique Charles Burny, qui l'avait rencontré à Venise en 1770, a laissé de leur rencontre le récit suivant: " La visite au signor Galuppi [...] a été longue, utile et plaisante. Je fus très heureux de constater que le temps avait ménagé et l'intelligence et la personne de cet excellent compositeur [...] Il a un caractère ouvert, une conversation agréable et pleine d'esprit. De petite taille, grêle, il a un abord très distingué [...]
Nous avons discuté ensemble et parlé assez amicalement de la musique et des musiciens, découvrant des points d'accord dans nos opinions. Sa définition de la bonne musique me plaît; elle est à la fois claire et synthétique: elle consiste, me dit-il, dans "l'attrait, la clarté et une bonne modulation". [Galuppi] reçoit une pension annuelle de cent sequins en tant qu'organiste privé de la famille Gritti, et il est organiste dans une autre église dont j'ai oublié le nom. Il mérite le traitement qui lui est réservé puisqu'il est un des rares génies originaux restant de la meilleure école que l'Italie a peut-être jamais eue. Ses compositions sont toujours géniales et spontanées, et j'ajouterai que c'est également un excellent contrapuntiste et un amateur de poésie. Il en donne la preuve d'une part par ses partitions, et de l'autre par les mélodies dont il a écrit les paroles; ainsi, la musique correspond toujours au sens voulu par le poète..."

source : http://membres.multimania.fr/musiqueclassique/compositeurs.htm
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