calbo Admin
Nombre de messages : 1671 Age : 53 Localisation : Poitiers Date d'inscription : 03/03/2007
| Sujet: Antonio Lotti (1666 1740) Mar 17 Avr - 18:50 | |
| Né à Venise (? ) en février 1666, décédé à Venise le 5.1.1740 La vie de l'oeuvre d' Antonio Lotti peuvent se répartir en deux périodes bien définies; la première, jusqu'en 1717, consacrée à la composition d'opéras; la seconde, de 1719 à 1740, année de la mort du musicien, entièrement dédiée à la composition d'oeuvres instrumentales et sacrées. La rupture entre ces deux périodes et ces deux répertoires (pour lesquels Lotti connut un égal succès) correspond à un séjour de deux ans à Dresde, ville ducale où la réputation du compositeur dans le domaine de l'opéra l'avait fait réclamer. Lotti reçoit de son père sa première formation musicale. Vers 1680, à Venise, il devient l'élève de Giovanni Legrenzi, responsable de la musique au conservatoire des Mendicanti puis maître de chapelle de Saint-Marc à partir de 1685. Legrenzi règne à cette époque en maître sur les deux grands pôles de la musique vénitienne: la chapelle ducale de la basilique Saint-Marc, et les théâtres d'opéras, qui attirent un public toujours plus nombreux et plus enthousiaste. C'est en 1687 que Lotti entre à la chapelle ducale comme chanteur. Trois ans plus tard, à la faveur des remaniements, entraînés par la mort de Legrenzi, il devient aide-organiste; en 1692, il seconde l'organiste, et, en 1704, il est nommé titulaire, cumulant cette charge avec la direction du choeur du conservatoire des Incurabili. Il attendra jusqu'en 1736 la charge de maître de chapelle de Saint-Marc. Parmi les oeuvres profanes de Lotti, la postérité n'a retenu aucun de ses seize opéras, qui connurent pourtant de brillants succès de son vivant. Il se fit connaître dans ce genre dès 1692 avec il Trionfo dell' innocenza, sur un livret de Cialli. On connaît aussi de lui un Scherzo pastorale écrit pour le mariage du prince-électeur de Saxe Frédéric-Auguste et l'archiduchesse d'Autriche Marie-Josèphe. Le prince l'avait invité sur la seule rumeur du succès de ses opéras à Venise. Il lui proposa de rester à sa cour de Dresde, ce que Lotti fit deux ans durant avec l'autorisation des autorités de Saint-Marc. Il y brilla deux saisons entières et fut reçu en compagnie de son épouse comme un personnage de grande qualité; la cour ne lésina pas sur le choix des interprètes de ses oeuvres puisque le célébrissime castrat Farinelli fut au nombre des grandes voix invitées à les chanter. Il est en outre probable que Lotti ait rencontré Jean-Sébastien Bach au cours de son séjour à Dresde. On sait que ce dernier conserva de lui dans ses archives une Messe en sol mineur à six voix, et un Sanctus aujourd'hui perdu. Revenu en Italie en 1719, Lotti abandonna définitivement la production théâtrale pour se consacrer exclusivement à son enseignement et à la composition de musique instrumentale et sacrée. Dans le domaine de la musique profane, Lotti écrivit plus de cent cantate pour une à quatre voix, dans un recueil intitulé Duetti, terzetti e madrgali a più voci. Le succès de ce genre de pièce lui valut d'être choisi en 1736 pour écrire la cantate qui accompagnait le doge lorsqu'il s'en allait sur le Bucentaure célébrer, le jour de l'Ascension, les noces symboliques de Venise et de la mer. La Sérénissime utilisa en outre ses cantates pour quatre voix (il Tributo degli Dei, par exemple) pour fêter ses hôtes de marque lors des grands banquets solennels. Quant à la musique religieuse, d'une étonnante puissance expressive, elle comprend, outre de nombreux oratorios, trois messes, plusieurs "vêpres", un requiem, quatre Salve Regina et huit miserere. Parmi ces derniers, le plus célèbre, en Ré Majeur et à quatre voix (1733) a été joué chaque vendredi saint à Saint-Marc durant tout le XVIIIè siècle et une partie du XIXè. Il a été repris plus récemment lors de l'inauguration de Santa Maria della Salute après sa restauration. source : http://membres.multimania.fr/musiqueclassique/compositeurs.htm | |
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