Giacomo Meyerbeer (né à Berlin le 5 septembre 1791 et mort à Paris le 2 mai 1864), de son vrai nom Jakob Liebmann Beer, est un compositeur allemand (qui a vécu une grande partie de sa vie en France). Il était fils d'un riche banquier juif. Ses frères sont l'astronome Guillaume Beer, et le poète Michel Beer. Giacomo Meyerbeer étudie avec Lauska et Clementi, puis avec Zelter et Anselm Weber pour la composition, enfin avec l’abbé Vogler, qui achève de le former. Il eut pour compagnon d’étude Carl Maria von Weber. Ses premiers opéras sont un échec, à Berlin comme à Vienne. En 1816, sur les conseils de Salieri, et dans l’espoir d’une carrière un jour couronnée à Paris, il se rend en Italie, où il a la révélation de la musique de Rossini. Il écrit alors six opéras italiens, dont le dernier, Il Crociato in Egitto, 1824, représenté à Londres puis à Paris, lui assure la célébrité dans toute l’Europe. Il s’installe alors à Paris en 1825, puis en 1827 Meyerbeer commence une fructueuse collaboration avec Scribe. Leur première œuvre commune, Robert le Diable, est créée à Paris en 1831 avec un immense succès, et pose les bases de ce qui deviendra le Grand Opéra, nouveau genre où nombre de compositeurs se sentent désormais obligés de faire leur preuve. Avec les six autres œuvres écrites pour la capitale française (dont L’Africaine, créée après la mort de son auteur, en 1865), Meyerbeer a donc fixé pour longtemps les canons du « grand opéra » et s’est assuré tout au long de sa carrière le prééminence dans ce genre : le jeune Wagner l’imitera servilement avant de s’en affranchir ; Verdi lui-même devra se soumettre aux règles dramatiques qu’il avait fixées, lorsqu’il écrira pour Paris. La carrière française du compositeur, seulement interrompue par un séjour à Berlin, d’ailleurs malheureux, de 1842 à 1848, fait montre d’une remarquable longévité. Bien que célèbre dans toute l'Europe dès les années 1830, sa renommée, après sa mort, fut très rapidement éclipsée, en particulier par Wagner, et ses œuvres ont peu à peu disparu du répertoire. Le disque et quelques trop rares reprises ont cependant évité à ses œuvres de tomber dans un oubli complètement injustifié, et permis au public moderne de mieux prendre la mesure de son importance dans l’évolution des procédés dramatiques et dans l’histoire de l’opéra. En effet, dans son oeuvre, essentiellement cependant la partie française de sa production, apparaît une conception soigneusement élaborée d’un type d’opéra particulièrement grandiose dans lequel tous les rapports d’équilibre sont savamment pesés. Son succès ne fut donc pas le fruit du hasard, mais la conséquence d’un réel génie qu’il est grand temps que nous redécouvrions. Il a composé seize opéras, dont Robert le diable et L'Africaine. Il utilise souvent le principe du leitmotiv, qui a été perfectionné par Wagner. Parmi les traits dominants du grand opera conçu par Meyerbeer, le plus remarquable est sans doute la place faite aux interprètes. Dans toute son oeuvre, le choix de ces derniers est capital et même déterminant pour l’ élaboration du livret. Le compositeur consacrait la plupart de ses voyages à l’audition de nouveaux chanteurs, et si l’un de ceux qu’il avait engagés rompait son contrat, il n’hésitait pas à remanier le rôle concerné pour l’adapter au nouvel interprète, voire à interrompre son travail sur un opéra si aucun acteur ne lui paraissait convenir. Sa musique est reconnue dans la franc-maçonnerie. Par alleurs, Meyerbeer affectionait paticulièrement la ville thermale de Spa et y séjourna à de nombreuses reprises. Il y fît souvent référence dans son journal. La ville de Spa lui ériga un monument.
source : wikipédia